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ERRE & AIME

siège secondaire du planning familial estelle mazy

Les violences

Les types de violence

La violence est définie par l’Organisation Mondiale de la Santé comme « l’usage délibéré ou la menace d’usage délibéré de la force physique ou de la puissance contre soi-même, contre une autre personne ou contre un groupe ou une communauté, qui risque fortement d’entraîner un traumatisme, un décès, un dommage moral, un mal-développement ou une carence » (OMS, 2002). Le recours à la violence peut être dans un but de faire mal, de soumettre ou d’utiliser les personnes qui en sont victimes.

La victime de violence peut être une personne, c’est le cas dans les violences conjugales ou dans le harcèlement. Mais cela peut également être un groupe, comme lors d’attentats ou de génocides. Si la violence est “agie” sur cette personne ou ce groupe du fait de son appartenance religieuse, ethnique, culturelle, son genre ou son attirance sexuelle, il s’agit d’une circonstance aggravante en Belgique. 

Enfin, certains retournent la violence contre eux-mêmes. Par exemple, quand on se mutile ou qu’on a des conduites à risque.  

Dans tous les cas, on est victime de cette violence et on a besoin d’aide. L’accueil de notre centre de planning familial est gratuit et sans RDV, une écoute sans jugement et bienveillante te sera proposée. 

Parfois, il est difficile de différencier les comportements violents de ceux qui ne le sont pas. 

Laisse-nous donc t’aider à clarifier cela. Tout d’abord, on peut se dire que si tu te poses la question sur un comportement, un geste ou une parole qui t’es adressée, c’est que tu as des doutes. Peut-être ne te sens-tu pas OK avec ce qui s’est passé, tu continues à y penser ou cela te cause des flashs ou des cauchemars. Dans ce cas, il peut être important d’en discuter avec un·e professionnel·le et tu es le·a bienvenu·e en planning familial pour en parler. Tu peux aussi te demander si tu as donné ton accord pour recevoir ou subir ce comportement, cette parole. On parle alors de consentement.

Si tu veux aller plus loin dans ta compréhension des violences, sache qu’il en existe plusieurs types : 

  • Les violences verbales :

On pense aux insultes, cris, hurlements et c’est juste. Mais à contrario, les silences, l’indifférence, faire comme si tu n’existais pas, sont aussi des violences verbales.

Lou aime beaucoup se prendre en photo et les partager sur les réseaux sociaux. Elle a un compte insta et un snapchat et a beaucoup de personnes qui la suivent. Elle rêve de devenir influenceuse. Ce qui n’est pas du tout le cas de Camille, une copine de classe… A chaque fois que Lou poste une photo d’elle, Camille l’insulte de salope et lui dit que de toute façon, tout ce qu’elle veut c’est se faire remarquer et plaire aux autres.

    • Les violences matérielles : 

    Elles sont beaucoup moins connues et repérées. Les victimes sont souvent mineures ou dépendantes financièrement d’un·e conjoint·e. 

    C’est quand on t’interdit de manger, qu’on refuse de te soigner, qu’on ne t’achète pas ce qu’il te faut pour t’habiller ou pour ta scolarité, qu’on ne t’achète pas tes protections périodiques ou qu’on ne te laisse pas accéder à la contraception… On ne parle pas ici d’un manque de ressources financières mais de négligences, de sanctions et comportements délibérés pour punir ou faire mal. 

    Laura a 16 ans, elle a un petit-ami depuis plusieurs mois avec qui elle se sent prête à avoir des relations sexuelles. Elle aimerait avoir une contraception mais sa mère n’est pas d’accord avec ça. Depuis que Laura a évoqué le sujet, sa mère lui a confisqué sa carte d’identité et ses vignettes de mutuelle dans l’espoir qu’aucun médecin ne lui prescrive de contraception…

    • Les violences économiques :  

    Cette forme de violence est aussi moins bien connue. Elle consiste à contrôler (et parfois même te priver de) tes ressources financières et matérielles, ton emploi, l’accès à tes soins ou encore te confisquer tes documents administratifs… 

    Emilie et Vincent sont ensemble depuis plusieurs mois. A côté de ses études, Emilie souhaiterait trouver un petit job étudiant pour pouvoir se faire plaisir. Mais lorsqu’elle en parle à Vincent, celui-ci refuse catégoriquement, il la menace de la quitter si elle envoie des CV car cela voudrait dire qu’elle “ne l’aime pas”. Emilie a l’impression qu’elle n’a pas le choix et donc abandonne l’idée de trouver un travail….

    • Les violences physiques : 

    C’est la forme de violence la plus connue. On pense à frapper, pousser, bousculer,… 

    Mais les violences physiques sont parfois plus subtiles ou plus sournoises avec des coups, blessures, brûlures, des violences contre les objets pour faire peur, ou avec des objets (frapper avec une ceinture, un balai, des chaussures, une cuillère en bois, une latte, un bâton…) et même si ce n’est pas fort ou que ça fait partie de la culture, c’est quand même de la violence physique. Enfin, la séquestration (enfermer, priver de liberté, confisquer tes papiers d’identité), les menaces ou tentatives de meurtre (étranglement, noyade, menaces avec armes) ce sont aussi de sérieuses violences physiques ! Te forcer à garder une grossesse ou au contraire t’imposer un avortement, ce sont également des violences physiques. 

    Céline et Thomas se voient régulièrement. Alors qu’ils se disputent, Thomas bouscule Céline. Ce n’est pas la première fois que ça arrive. Céline lui en fait part mais Thomas rétorque en lui disant qu’il ne fait rien de grave, qu’il ne l’a pas poussée fort et que ce n’est pas comme s’il la frappait. Il lui dit qu’elle fait un scandale pour pas grand chose.

    • Les violences psychiques ou psychologiques : 

    Invisibles, elles vont pourtant faire beaucoup de dégâts. Elles s’attaquent à tes ressources psychiques, à l’estime de toi comme par exemple avec des contraintes démesurées, du chantage, des humiliations, du dénigrement (te rabaisser), du harcèlement, des menaces…

    Antoine vit avec ses parents et sa sœur. Ses amis disent qu’il vit dans la “famille parfaite”. Mais Antoine souffre en silence, chaque fois qu’il rentre à la maison, c’est la même chose. Son papa lui dit tout le temps qu’il ne pense à rien, qu’il est bête et qu’il n’ira pas loin dans la vie s’il continue comme ça. A force de l’entendre, Antoine commence à le croire, il a perdu toute confiance en lui. Il se dit que ses parents ne diraient pas ça pour rien, que c’est forcément vrai.

    • Les violences sexuelles : 

    S’y retrouvent toutes formes de violence physique ou psychologique, perpétrée par le biais de pratiques sexuelles ou en ciblant la sexualité. Cela comprend l’abus sexuel, l’agression sexuelle, le viol, l’inceste, les abus sexuels commis sur des enfants et le viol durant un conflit armé. Cette expression englobe également le harcèlement sexuel, le harcèlement criminel, l’attentat à la pudeur ou l’exposition sexualisée, les images sexuelles dégradantes, le voyeurisme, le cyberharcèlement, la traite des personnes et l’exploitation sexuelle.

    Donc, concrètement : 

    – si on touche (ou tente de toucher) une partie de ton corps sans que tu sois d’accord, 

    – si on te force à toucher le corps de quelqu’un d’autre,

    – si on te force à embrasser sur la bouche et que ça ne te plait pas, 

    – si on te force à regarder des actes sexuels en direct ou en images, 

    – si on prends des photos de ton corps et que tu n’es pas d’accord,

    – si on te force à avoir des pratiques sexuelles.

    → Ce sont des agressions sexuelles !

    De plus, si tu as moins de 16 ans, aucune personne, surtout majeure, ne peut avoir de pratiques sexuelles avec toi. Même si tu penses que tu le veux bien, la loi considère que tu n’est pas assez mature et considère qu’il s’agit d’un viol. On parle alors de  majorité sexuelle qui en belgique est fixée à 16 ans. Cette loi est là pour te protéger et te soutenir si tu devais déposer une plainte.

    Mélanie et Raphaël sont ensemble depuis quelques mois. Ce soir, Mélanie a prévu d’aller dormir chez Raphaël. Elle a hâte d’y aller et de le retrouver mais en même temps, elle stresse un peu. En effet, ils vont surement avoir un rapport sexuel. Elle en a envie, mais elle sait que Raphaël va encore surement l’obliger à se masturber devant lui car il trouve ça excitant. Parfois, il l’oblige même à avoir certaines pratiques sexuelles qu’elle n’aime pas du tout. Mais elle n’a pas le choix, comme Raphaël lui dit “Tu dois satisfaire mes désirs, c’est normal dans un couple”.

    Toutes les formes de violences sont punies par la loi. Même mineur·e tu peux déposer une plainte à la police. En planning familial, tu trouveras une permanence juridique et des consultations sociales pour t’y aider. Cela peut faire beaucoup de bien d’être reconnu·e comme victime, même si on ne reste pas victime toute sa vie et qu’on devient un·e survivant·e de tout ça.

    Vivre ces violences, ça laisse des traces. Si tu as besoin d’être écouté·e, compris·e ou soutenu·e, chez nous tu trouveras une permanence d’accueil et des consultations psychologiques.

    Bien sûr, il existe des violences conjugales, des violences de couples. On y retrouve par pallier toutes les formes de violences citées précédemment en commençant par les violences verbales puis psychiques ensuite physiques et économiques pour terminer par les violences sexuelles ou le féminicide.

     https://www.ecouteviolencesconjugales.be/

    Les conséquences des violences

    → Source : https://www.memoiretraumatique.org/

    Les conséquences des violences viennent des réactions de ton cerveau pour te permettre de survivre aux violences et peuvent être soignées.

    Ces problèmes sont les conséquences normales de situations anormales. Aujourd’hui, on sait que ce sont les preuves d’une « blessure intérieure » causée par les violences : le psychotraumatisme.

    Les mécanismes du psychotraumatisme

    Sous l’effet de la douleur, de la peur, de l’incompréhension, parce qu’on ne peut pas s’enfuir, le cerveau se bloque, il est comme paralysé, on appelle ça la sidération, ça nous empêche souvent de réagir.

    On est envahi alors par un état de stress extrême que le cerveau ne peut plus contrôler. Ce stress est dangereux pour le cœur et les neurones, pour les protéger le cerveau « disjoncte » pour éteindre le stress comme dans un circuit électrique en survoltage.

    Pour disjoncter, il fabrique des drogues naturelles qui anesthésient, on se « dissocie », on se divise intérieurement, on est comme en morceaux, ça permet d’avoir moins mal :

    – le corps est là, mais la pensée est ailleurs,

    – on peut avoir l’impression d’être sorti son corps,

    – on peut ne plus sentir son corps alors qu’on voit tout,

    – on peut être paralysé,

    – on peut croire que ce n’est pas réel,

    – on peut rire bizarrement alors qu’on a mal et qu’on a peur.

    Mais cette dissociation empêche que le cerveau stocke correctement ce qui s’est passé dans son « disque dur » pour le mémoriser normalement. Les souvenirs aussi sont en morceaux. En plus, ces souvenirs à cause de la disjonction sont différents des autres, ils restent bloqués dans une zone du cerveau : même quand la violence est ancienne, on dirait que ça vient de se passer ou même que c’est encore en train de se passer lors de flash-back, de cauchemars, de crises de panique. Et comme une machine à remonter le temps ça revient chaque fois qu’il se passe quelque chose qui te rappelle les violences : un geste, un mot, un film, une odeur, un endroit…

    C’est ce qu’on appelle la mémoire traumatique.

    La vie devient comme un champ de mines où la « mémoire traumatique » risque d’exploser à chaque pas, en réveillant à chaque fois les mêmes sensations, la même peur, la même panique, les mêmes douleurs, les mêmes odeurs, les mêmes bruits… alors on essaie d’éviter de marcher sur les mines, on évite tout ce qui peut nous rappeler les violences, on évite d’y penser, d’en parler.

    Si trop de choses rappellent les violences ou si elles continuent, on essaie de s’anesthésier en consommant du tabac, de l’alcool, des drogues, ou de faire « disjoncter » le cerveau exprès, pour avoir moins mal. Ce qui fait « re-disjoncter » le cerveau, ce sont ces choses que tu fais et que tu ne comprends pas, que les autres ne comprennent pas parce qu’elles font croire que la douleur, le stress, la violence, tu aimes ça.

    Par exemple, tu fais des choses dangereuses, tu es capable de te faire du mal, tu te scarifies, tu es accro aux films d’horreur, tu provoques tout le monde, tu es violent·e… ça fait « re-disjoncter » le cerveau puisqu’il y a du danger.

    Le cerveau fabrique ces drogues et donc, tu ne sens plus la peur et la douleur. Malheureusement, ça « recharge » aussi la mémoire en souvenirs traumatiques. Il faudra donc disjoncter encore et encore et souvent faire des choses de plus en plus bizarres et dangereuses pour ne rien sentir.

    Tu peux alors croire que tu es vraiment mauvais·e, encore plus coupable… et les autres, la plupart du temps, ne comprennent pas ton attitude et te font des reproches ou profitent de tes difficultés pour te faire subir d’autres violences. Les violences ont donc des effets catastrophiques sur la santé physique et mentale. En plus des blessures et des traces de coups que tu peux avoir, tu risques souvent :

    •  de ressentir une très grande fatigue, d’avoir mal partout, des maux de tête, mal dans le dos,
    • d’avoir mal au ventre, des envies de vomir, des règles très douloureuses ou irrégulières, des problèmes de peau,
    • d’avoir du mal à respirer, le coeur qui bat trop vite.

    Pourtant, des soins médicaux et psychologiques spécialisés permettent de relier les effets du psychotraumatisme aux violences, de les comprendre, de les contrôler, et d’y échapper. C’est pourquoi il est important de consulter un·e spécialiste, médecin et/ou psychologue, qui pourra t’aider à intégrer cet événement et réduire les conséquences sur ta santé psychique et physique.

    Une brochure pour les enfants et une brochure pour les jeunes : 

    Le harcèlement

    Le harcèlement est un comportement violent spécifique. Il s’agit d’une répétition de propos et d’agissements délibérés, c’est-à-dire volontaires, et qui persistent dans le temps. De plus, il y a un déséquilibre entre la victime et le harceleur (ex: l’auteur a un certain pouvoir sur la victime). Le harcèlement est puni par la loi. Tu peux donc consulter notre juriste si tu as besoin de soutien dans un dépôt de plainte.

    Jules est en 3ème secondaire et cela ne se passe pas bien. Chaque fois qu’il passe devant les 5ème année, Claude lui siffle après en le traitant de “sale roux”, de “poil de carotte”. Cela fait bien rire les autres. Jules ne sait pas quoi dire ni à qui parler. Il a peur que ça ne dégénère s’il balance Claude à la direction ou à un prof. Il redoute tous les jours d’aller à l’école.

    Maicha est une bonne élève. Elle a toutefois quelques difficultés en biologie. Son prof ne manque pas de lui faire remarquer. Dès qu’il doit interroger un élève, c’est sur elle que ça tombe. Il expose également à haute voix ses notes en précisant que c’est vraiment mauvais. Maicha se sent coincée car elle ne veut plus subir ça et hésite à sécher les cours, ce qui ne lui ressemble vraiment pas. Les autres élèves n’osent pas interpeller le prof car ils ont peur que cela ne leur tombe dessus également.

    Le harcèlement implique systématiquement une relation triangulaire entre l’auteur·rice, la victime et le·s témoin·s. Nous souhaitons d’ailleurs attirer ton attention sur le fait que, si tu es témoin, tu joues également un rôle dans ce triangle et donc dans le harcèlement. Étant un phénomène de groupe, les comportements harcelants se maintiennent par les témoins qui soutiennent ou encouragent ces comportements, ou encore qui restent passif·ves et ne dénoncent pas ces faits. Il n’est cependant pas toujours évident d’aller parler de ces comportements (en tant qu’auteur·rice, victime ou témoin) : n’hésite donc pas à en parler à un·e professionnel·le.

    Le harcèlement de rue : 

    Qu’est-ce que l’intimidation en rue ?

    « Être traitée de pute, sifflée, suivie ou se faire demander de manière répétée et agressive si on veut avoir des relations sexuelles. »

    La grande majorité des femmes est confrontée régulièrement, si pas au quotidien, à l’intimidation en rue. Selon une étude récente de l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne, 60 % des femmes belges déclaraient avoir été victimes d’intimidation sexuelle depuis l’âge de quinze ans et 30 %, dans le courant des douze derniers mois.

    Ce sont là des chiffres particulièrement préoccupants. L’intimidation ou le harcèlement sexuel peuvent sembler innocents pour certains, mais leurs victimes peuvent se sentir très menacées, surtout lorsqu’elles doivent y faire face de manière répétée. Elles se sentiront gênées et en danger. Résultat : des femmes et des jeunes filles préfèrent éviter certains endroits, changer leur façon de s’habiller ou tout simplement sont loin d’être aussi détendues que les hommes lorsqu’elles marchent en rue. Ce phénomène est diamétralement opposé aux normes et valeurs de notre société. Ce n’est pas la victime qui doit s’adapter ou se sentir coupable. Les femmes et les hommes doivent avoir la même liberté de choisir où iels se trouvent et se déplacent, comment iels s’habillent sans avoir peur de se faire injurier ou de recevoir des propositions inconvenantes.

    L’intimidation en rue est punissable

    Dans certains cas, le harcèlement sexuel est punissable.

    Vous pouvez introduire une déclaration par vous-même, mais la police peut également faire une constatation et dresser un procès-verbal sans avoir besoin qu’une plainte ait été déposée. Il s’agit ici de comportements indésirables, intimidants ou choquants pouvant avoir un caractère sexuel et qui impliquent que la victime voit sa tranquillité dérangée. 

    Pour ce type de comportement punissable, la loi parle de sexisme punissable (*). Pour être considéré comme sexiste, le comportement en question doit présenter simultanément les 5 caractéristiques suivantes :

    1. Un geste ou un comportement,
    2. dans des circonstances publiques,
    3. manifestement pour objet d’exprimer un mépris, en raison de son/leur genre,
    4. avec pour conséquence une atteinte grave à la dignité de cette/ces personnes,
    5. à l’égard d’une ou plusieurs personnes déterminées et identifiables.

    Outre le sexisme pénal, le harcèlement, le voyeurisme et l’attentat à la pudeur sont également punissables par la loi :

    • Harcèlement (Code pénal Art. 442 bis) : Tout comportement qui perturbe gravement la tranquillité de la personne touchée comme de la suivre, l’encercler, lui envoyer des SMS ou des messages gênants sur facebook…
    • Voyeurisme (Code pénal Art.371) : Observer ou faire observer des personnes, mais également enregistrer des images ou des sons de ces personnes sans que celles-ci le sachent ou aient donné leur autorisation pour ce faire.

    Si ce comportement vise une personne mineure d’âge, cela constituera une circonstance aggravante et les peines seront dès lors plus lourdes.

    En cas de faits graves, par exemple en présence de violence ou de menaces, poussant la victime à se sentir menacée dans son intégrité sexuelle, on parle d’attentat à la pudeur.

    Je suis victime : que puis-je faire et à qui puis-je m’adresser ?

    Vos possibilités dépendent de la situation. Mais pensez toujours à votre propre sécurité et n’hésitez pas à appeler les personnes se trouvant à proximité à l’aide ou à (faire) appeler la police au numéro d’urgence 101 si la situation devient menaçante ou très dangereuse.

    • Établissez un contact visuel avec les personnes se trouvant à proximité. Souvent, l’intimidation est cachée, l’agresseur veillant à ce que les personnes aux alentours ne remarquent pas ce qu’il est en train de faire. Essayez de montrer clairement que cette personne vous parle ou se comporte d’une manière inappropriée,
    • Demandez explicitement de l’aide. Si vous ne vous sentez pas en sécurité ou si une personne vous intimide, abordez un passant ou une personne se trouvant à proximité. Regardez-le et dites « Cet homme fait ceci ou cela, je ne l’accepte pas. Il n’arrête pas quand je le lui demande. »,
    • Assurez-vous que vous êtes en sécurité. C’est toujours bien de se défendre, mais parfois, en cas de danger réel pour votre intégrité physique, il vaut mieux fuir une situation,
    • Parlez à l’agresseur et dites-lui que ses paroles, gestes et sons vous dérangent : « Je ne veux pas que vous me parliez comme ça. » Cela vous donnera plus de marge de réaction s’il n’arrête pas ou si vous devez aborder les personnes qui vous entourent pour qu’elles vous viennent en aide. Le communiqué de presse de la nouvelle campagne contre l’intimidation en rue de la ville de Rotterdam mentionne une enquête selon laquelle la « référence » à une femme de leur entourage serait la meilleure manière de convaincre les hommes que leur comportement n’est pas adapté. Cela veut dire que vous les confrontez à la possibilité que leur propre femme, sœur, fille ou mère puisse également être victime de ce genre de comportement. Selon l’enquête, ils se rendraient alors compte que l’intimidation sexuelle n’est pas acceptable.

    * La loi du 22 mai 2014, relative à la lutte contre le sexisme dans l’espace public et visant la modification de la loi du 10 mai 2007 relative à la lutte contre la discrimination afin de punir l’acte de discrimination, est entrée en vigueur le 3 août 2014 et a pour objectif de punir le comportement sexiste grave.

    Source : https://www.violencessexuelles.be/harcelement-de-rue

    Pour aller plus loin 

    • Vidéos immersives sur le harcèlement de rue :

    https://www.fcppf.be/portfolio/items/harcelement-une-realite-immersive/ 

    https://www.youtube.com/watch?v=77AVMmBYZQI

    https://www.youtube.com/watch?v=knoA_7Rnnj0

    https://www.youtube.com/watch?v=Vir7soQ2Cko 

    • BD téléchargeable sur le harcèlement de rue : 

    Le consentement

    Le consentement est un accord. Plus spécifiquement, il se produit lorsqu’une personne accepte volontairement la proposition ou les désirs d’une autre. Ce choix d’accepter doit être libre, c’est-à-dire qu’accepter sous la contrainte ou la menace ne revient pas à consentir. De même, ne pas dire non ou ne rien dire par peur ou parce que tu es dans un état second (endormi·e, ivre, drogué·e,…) ne veut pas dire que tu consens ! 

    Cette notion de consentement est primordiale en matière de violences puisqu’elle traduit la frontière entre un comportement sain accepté et un comportement transgressif contraint. 

    Pour plus de clarté avec ta·on/tes partenaire·s, on t’invite à toujours avoir une attitude de consentement positif c’est-à-dire à tenir une communication claire verbale et non-verbale concrétisant l’accord mutuel des personnes concernées. 

    De plus, ce n’est pas parce que tu as donné ton consentement pour un type de comportement que cela vaut pour tous les comportements qui vont suivre. Il est aussi possible d’être consentant·e lors d’un rapport, puis finalement de changer d’avis et donc ne plus être consentant·e. Cela vaut également de jour en jour : ce n’est pas parce que tu es d’accord un jour que tu dois d’office l’être un autre jour.

    Liens utiles : 

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    Questions fréquentes

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